Séisme et central nucléaire

C’est ce lundi 11 novembre peu avant midi, qu’un séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter a été enregistré dans la Drôme aux abords de Montélimar. L’épicentre du séisme n’était qu’à 23 kilomètres de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Quels ont été les risques et les mesures de sécurité prises lors de cet événement ?

 

Un contexte et du concret

Alors que le séisme a fait quatre blessés dont un grièvement, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a affirmée qu' »aucun dommage apparent » n’a été détecté sur les deux sites de la centrale nucléaire après le tremblement de terre. La centrale de Cruas, mise en service depuis 1985 serait restée de marbre face aux secousses.

Nous vous expliquons.

Les centrales nucléaires sont sécurisées via des alarmes antisismiques qui se déclenchent dès lors qu’il y a un danger. Cette fois-ci, le seuil sismique vibratoire a déclenché l’alarme sur un seul des cinq capteurs présents sur le site. Ce dysfonctionnement est dû au système parasismique que la centrale de Cruas est la seule à posséder dans le parc français. Ce dernier a pour but d’absorber les secousses des tremblements de terre, c’est donc ce qui s’est passé lors du séisme, empêchant les alarmes de se déclencher. Le seul capteur à avoir décelé le mouvement du sol a néanmoins signalé un tremblement cinq fois inférieur à la résistance de la centrale.

 

Les risques ?

Après l’événement de Fukushima en 2011, des protocoles de sécurité ont été renforcés, mais les questions restent en suspens quant aux normes de sécurité sur ses bâtiments nucléaires. L’ASN assure que le séisme n’a provoqué « aucun dommage apparent » sur les sites nucléaires de la Drôme. Néanmoins, l’arrêt des réacteurs, décidé six heures après le tremblement de terre, ne devait durer que quelques heures, il a finalement été prolongé jusqu’à début décembre afin de réaliser un audit approfondi. Aucune date précise n’a été pour le moment communiquée ni par EDF, ni par l’ASN.

 

Quels impacts sur la fourniture d’électricité ?

La centrale de Cruas a dû arrêter sa production d’électricité, et envisage un redémarrage progressif début décembre. Cet important manque de production, est compensé « par des éléments positifs dans plusieurs activités comme l’hydraulique, les activités régulées, les renouvelables ou les opérations sur le marché de gros de l’électricité » déclare Xavier Girre, directeur exécutif en charge de la direction financière d’EDF.

 

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